Floride, Au cœur des Everglades

Hey Boys and Girls, nous y voilà dans ces mythiques Everglades. Je ne sais pas ce que ça vous évoque mais moi quand je pense Everglades, je pense Crocodile Dundee (alors qu’il y a aucun rapport j’en conviens), SexCrimes (oui oui Sexcrimes avec Denise Richards! Je ne sais pas pourquoi ce film me vient en tête mais c’est en tout cas un bon souvenir d’adolescence) ou encore Les experts à Miami (Who are you? Who, who, who, who?). Tout ceci simplement pour dire que les Everglades résonnent forcément avec quelque chose dans notre imaginaire (que cette pensée soit vraie ou fausse).

Alors que nous venions de nous enfiler  400 bornes pour jeter un oeil à Key West, get back to Florida City. Une ville sans âme qui doit son existence au seul fait qu’elle est la porte d’entrée vers les Everglades.

Les Everglades sur la route vers Flamingo

Alors que faire dans cette étendue sauvage? Chasser l’alligator au fusil, mettre un bon coup de gaz dans les eaux saumâtres? Outre l’aspect peu éthique de ces loisirs, ils sont surtout onéreux donc on s’oriente tout naturellement sur des petites balades pédestres, du canoë et du vélo (attention ironie inside  😉 ).

Prenez à gauche sur la State Highway 9936. Roulez, roulez, roulez jusqu’à Flamingo puis revenez à Florida City! Voila! … Ah oui j’oubliais de vous dire, la route jusqu’à Flamingo est jonchée de petites pauses « balades courtes » (Anhinga Trail, Pa-Hay-Okee, Long Pine Key, Mahogany Hammock …). Des boucles de 500m à 1km à faire à pied s’enfonçant un peu dans les Everglades et permettant de faire connaissance avec les alligators. Impessive! Voilà qui vous fait une première activité et un idée des Everglades. Chaque mini-trails possèdent sa spécialité : de la mangrove brumeuse en passant par la jungle composée de palmiers et acajoux.

La première étape à l’entrée du parc est le Royal Palm Visitor Center (Anhinga Trail). C’est notre première rencontre avec un alligator. Tellement proche que l’on se demandait si c’était un vrai. Il l’était bel et bien! C’était aussi l’occasion de faire connaissance avec les vautours qui profitent des jolies carrosseries luisantes pour poser leurs griffes. Bâches bleues obligatoires sur vos voitures si vous ne souhaitez pas vous retrouver avec une déco abstraite faite de rayures. Mais le point fort, c’est la visite avec le Ranger. Au cours de la balade, le Ranger nous distillera des infos sur la faune et la flore, très instructif! Il est monnaie courante dans les parcs d’avoir des visites guidées gratuites, ce serait bête de s’en priver.

Flamingo Terminus. Pause déjeuner. Réservation de Canoë pour l’après midi. En tout cas à Flamingo ce n’est pas la population qui va vous déranger. Il y a un Visitor Center avec son observatoire des Evergades, son petit musée un peu kitsch ainsi qu’un espace pour se restaurer. C’est mieux si vous avez oublié votre sandwich club, sinon vous êtes bon pour un A/R vers Florida City de 150 km.

Toujours bon à savoir si vous rêviez de faire de l’aéroglisseur (moyen de locomotion mythique en Floride), il est tout simplement impossible d’en faire dans la réserve naturelle. Pour cela il faut en sortir. Comme nous souhaitons sauver la planète en toute humilité et éviter de saccager la flore locale, nous optons pour le Canoë. L’américain dans sa petite cahute nous file des clés et nous explique comment récupérer notre embarcation. Nous rebroussons chemin en direction de Florida City pour trouver l’embarcadère avec une idée en tête : Qui est ce vieux de 75 ans dont nous a parlé le gars dans sa cabane? La réponse se trouvera à quelques mètres de notre canoë, un beau spécimen d’alligator (que j’ai affectueusement appelé Wally) avec lequel il faudra compter lorsque nous commencerons à ramer. Etre seul au monde à ramer avec sa moité dans un milieu sauvage ça a son charme et c’est top. Ça l’est moins quand dans les premières minutes, nous nous retrouvons pris au piège dans la mangrove. La faute aux indications d’orientation minimalistes et à notre compréhension approximative de l’américain du sud. Cette petite erreur de parcours corrigée, le reste laisse sans voix.  Seul le bruit des rames dans l’eau, les sifflements des oiseaux, les bruits suspects qui vous font penser qu’un alligator n’est pas loin, nous accompagnent l’espace d’un après midi.

Coups de pédale dans la Shark valley

Florida City mon Amour, nous passons une deuxième nuit ensemble mais demain nous te disons Bye Bye! Nous continuons sur la mouvance écolo avec quelques coups de pédales face au vent dans la Shark Valley. Les Everglades c’est le paradis pour les amoureux d’animaux (alligators, hérons, oiseaux divers et variés : aigrettes, cormorans …). Je dois bien l’avouer autant le premier jour j’étais en admiration devant les alligators, autant le deuxième jour, nous sommes un peu blasés lorsque nous croisons un alligator tous les 100m sur le bord d’une route de 24 km. Au milieu de la boucle, un magnifique structure bétonnée qui semble abandonnée. Une oeuvre? Non une tour d’observation qui dénature le paysage mais la vue depuis celle-ci y est pas trop dégueulasse.

A l’écriture de ces mots, je me pose la question mais pourquoi Shark Valley puisque nous n’avons pas vu le moindre bout d’ailerons de requin dans cet environnement qui ne semble pas propice à son épanouissement. Je vais faire mes recherches et vous y pousse également, je ne vais pas tout vous dévoiler non mais!

Au Nord du parc en faisant route vers Everglades City, nous croiserons bon nombre de propositions d’excursions en airboat (autorisé car à la limite extérieure de la réserve naturelle). La région fait clairement factice et conçue pour le tourisme à l’image de la ville qui nous accueille pour la nuit : Everglades City. Une arrivée fracassante la nuit sous une pluie forte et pas un chat dans la rue. Welcome les jeunes! Hôtel miteux, ville morte, on a fait mieux que Florida City. Ça fout le cafard! Et lorsque l’on se décide d’aller manger au snack le plus proche de l’hôtel et sûrement le seul de la ville, nous prenons vite la température des lieux qui nous hébergent. Comme un air d’Amérique profonde où l’on ressent la pauvreté et l’on se demande s’il n’y a pas un peu de consanguinité (oui c’est pas beau de dire ça mais c’est que l’on a ressenti). En même temps, ce n’est pas ce que l’on vient chercher lorsque nous posons le pied sur le sol américain?

La matinée qui suivit notre nuit à Everglades City fut comme la soirée de la veille : glauque! Pas mécontent de quitter ce bled pour filer vers Naples. En somme les Everglades, on a aimé y faire des activités au milieu de la mangrove mais nous n’avons pas aimé résider dans ces villes impersonnelles ou glauques. Nous sommes ni plus ni moins que des enfants gâtés qui souhaitons tout avoir 😉 Cela ne nous a tout de même pas empêché d’en prendre plein les yeux dans les mythiques Everglades.

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