La Réunion est une île aux multiples facettes, nous vous l’avions présenté dans notre précédent article. En plus de son volcan, ses cirques et son littoral, l’île possède un atout supplémentaire : le sud sauvage. Il s’étend de Saint-Joseph à Sainte-Rose. La météo dans le sud et l’est de l’île n’est pas toujours clémente, cela a pour avantage de créer une nature abondante que l’on a adoré observer.
En arrivant de Saint Joseph, la première étape, et pas des moindres, sera la cascade de Grand Galet (ou Langevin). Apprêtez vous à faire de votre cliché votre prochain fond d’écran. Un magnifique mur de cascade digne des pubs Tahiti Douche. Elle est très accessible depuis la route. Un point de vue en hauteur permet de profiter du panorama et un sentier commençant au parking permet de rejoindre le bassin au pied de la cascade.
Cap Jaune & Cap Méchant
De retour sur la côte, nous garons nos véhicules à la marine de Vincendo pour une balade côtière jusqu’au Cap Jaune. Cette promenade démarre sous les vacoas avec notre guide favori (le père de notre ami réunionnais avec qui nous sommes partis) qui nous fait découvrir les plantes endémiques de La Réunion comme la Saliette ou le Bois matelot. 20-30 minute plus tard, le Cap Jaune montre le bout de son nez au bout du chemin, une falaise jaunâtre d’une cinquantaine de mètre de haut . Ce jaune contraste avec les roches sombres volcaniques. Un petit chemin pas très praticable permet de descendre tout en bas et d’admirer le cap au niveau rez-de-chaussée.
La route côtière du sud est jalonnée de point de vue, le Cap Méchant est l’un d’eux. Le vert de l’herbe battue par le vent, le noir de la roche volcanique, le bleu d’un ciel dégagé et d’une mer agitée, nous trouvons le lieu magnifique. Le Cap Méchant est fracassé par la houle de cette mer agitée dans lequel le cap se jette. Cette région de l’île diffère vraiment de ce que l’on a pu voir auparavant. Ici le volcan et ses coulées de lave ont pris le pouvoir et ont façonné l’île.
Peu avant Saint Philippe, une eau couleur « menthe glaciale » nous oblige à nous arrêter au lieu-dit « Mer Cassée » et à contempler le paysage. Malgré le temps menaçant, nous profitons de la vue, des couleurs et de cette nature déchaînée.
La route des laves
A partir de Saint Philippe et entre les remparts de Tremblet et du Bois blanc se trouve la route des laves. Une remontée dans le temps et dans l’histoire avec des stops à chaque grosse coulée de lave. Malheureusement le temps n’était pas avec nous (et c’est souvent le cas dans cette partie de l’île). Les nuages accrochés au volcan ne nous permettent pas de prendre la plaine mesure de celui qui nous guette de la haut. Les coulées de lave très facilement visible sont cependant très impressionnantes à observer. Elles dégoulinent du volcan, se jettent dans l’océan et participent à l’expansion de l’île.
La plus récente date de 2007 et a donné naissance à la plus jeune plage du monde faite de sable vert. Vert car elle est formée d’Olivine, cristaux formés dans les coulées de lave du Piton de La Fournaise. Les différente coulées permettent de découvrir différents types de roches volcaniques suivant que la lave était plus ou moins fluide, plus ou moins gazeuse … Les fans de géologie pourront s’en donner à cœur joie. Sur certaines coulées, la végétation a déjà repris ses droits (même sur celle de 2007). On se demande comment elle peut pousser dans cet environnement hostile.
Il y a un sentiment particulier à marcher sur un sol si jeune et qui provient des entrailles de la Terre, mystique!
Sainte Rose et Notre-Dame des Laves
En chemin pour Saint Rose, l’Anse des Cascades sera notre point de chute pour un déjeuner. On est Dimanche et c’est Picnic Party pour les familles réunionnaises. Sous les nombreux cocotiers, les gens se réunissent autour de marmites pour déguster un rougail saucisse, jouent de la musique, profitent de l’instant. Pas étonnant de choisir ce spot pour une pause repas car le lieu est très sympa : cascades en bord de mer, bateau de pêcheurs, forêt de cocotiers.
L’américain bouchon gratiné englouti, nous nous dirigeons vers un lien emprunt de spiritualité : Notre-Dame des Laves. L’église entourée par 50 centimètres à 2 mètres de lave figée est une véritable miraculée de la coulée hors enclos de 1977. Certains y verront un véritable miracle, d’autres donneront une explication physique. L’un n’empêche pas l’autre me direz-vous. En 1977, alors que le village de Sainte Rose est menacé par la lave, cette dernière s’arrêtera à la porte de l’église sans la détruire. Vous pourrez observer dans ND des Laves, la Vierge au Parasol qui était auparavant sur la routes des Laves peu avant le rempart de Bois blanc.
Le Sud Sauvage ne porte pas son nom pour rien, ici la nature est Reine. Une flore riche, une roche volcanique omniprésente, une mer déchaînée, une temps souvent menaçant et très peu d’Hommes au final. Une terre qui ne semble pas très accueillante, c’est pourtant ce qui en fait sa splendeur.
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